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Article: Cosmétiques bio et cosmétiques naturels, comment s’y retrouver?

Cosmétiques bio et cosmétiques naturels, comment s’y retrouver?

Cosmétiques bio et cosmétiques naturels, comment s’y retrouver?

Avec la complexité croissante du monde environnant et les différents scandales sanitaires, nous sommes sans cesse à l’affut de moyens nous permettant d’apprécier la qualité et la sécurité de nos produits cosmétiques.  
Ainsi de nouvelles applications viennent encore d’apparaître - Yuka, Quel Cosmetic - pour répondre à cette demande, sans compter bien sûr les multiples labels revendiquant le caractère bio ou naturel qui existent déjà aujourd’hui.  
Comment faire la part des choses et que retenir sur ces applications, labels et leur référentiel ? On vous propose quelques éclairages sans vous noyer dans la complexité de chacun. 

 

Cosmétiques bio : les labels et leurs règles 

Une multitude de labels bio 

Il y en a plusieurs. A chaque organisme certificateur, son référentiel - les règles qui le régissent - et son label ! En France, il en existe au moins six. Si l’on rajoute nos voisins européens, on dépasse la vingtaine. Les référentiels diffèrent d’un organisme certificateur à l’autre et la certification un coût financier et administratif assez conséquent. 

Cing organismes importants se sont associés pour tenter dans la mesure du possible de concilier les objectifs de chacun et créer entre eux un référentiel unique et harmonisé. Un référentiel baptisé COSMOS a ainsi vu le jour en janvier 2010, il regroupe les organismes Ecocert (France), Cosmebio (France), BDIH (Allemagne), Soil Association (Grande-Bretagne) et ICEA (Italie). Les règles de ce référentiel concernent, pour l’essentiel, la fabrication, la gestion environnementale, l’emballage et la composition des cosmétiques 
 
Des règles pas toujours faciles à comprendre  

Il impose notamment que les ingrédients transformés 
physiquement soient bio à 95% au moins, (comme par exemple l’huile végétale, l’huile essentielle, etc). Il exige aussi que les ingrédients transformés chimiquement soient faits à partir de matières premières agricoles et fabriqués conformément aux principes de la “Chimie Verte”. Il impose que les autres ingrédients et en particulier les conservateurs fassent partie d’une liste restrictive (Les ingrédients de synthèse ne sont pas interdits mais limités à une liste prédéfinie). Il exige enfin que la teneur en ingrédients bio du produit cosmétique, soit au moins de 20% !  

Vous êtes sans doute étonnée de voir une teneur en bio qui baisse à 20% dans votre produit de soin. C’est parce que l’eau, ingrédient présent en majorité dans les émulsions (crèmes, masques, etc.), et les ingrédients minéraux ne sont pas biologiques par essence. Donc si vous retirez l’eau qui représente par exemple environ 70% dans les shampoings ou gels douche, il faudra calculer la part du bio uniquement dans les 30% restants 
Le label Naturel impose quant à lui une teneur minimale d’au moins 95% d’ingrédients naturels et d’origine naturelle dans votre produit cosmétique. 

 
Un ingrédient transformé chimiquement ne peut être bio ou naturel 

Pour éclairer sur les ingrédients transformés chimiquement à partir d’ingrédients naturels, prenons l’exemple des émulsionnants. Ces ingrédients ne peuvent pas être qualifiés directement de « bio » ou « naturels » car ils sont transformés. Ils peuvent en revanche être qualifiés « d’origine naturelle » lorsque la transformation se fait à partir de matières naturelles. L’origine des matières premières ainsi que les procédures de transformation sont essentielles car ils permettent de préserver ou non la naturalité ! C’est là qu’intervient l’art et l’expertise du responsable du sourcing et du formulateur !    

Les huiles estérifées ou hydrogénées sont un autre exemple d’ingrédient transformé chimiquement et accepté en bio. Ces huiles ont un cout moins élevé que l’huile végétale d’origine, sont moins sensibles à l’oxydation et procurent une texture plus souple. Mais ces huiles n’ont plus rien à voir avec l’huile végétale d’origine car le traitement subi lors de leur transformation leur fait perdre leurs principes actifs et donc leur efficacité pour la peau.  

Pensez à lire la liste INCI, une vraie huile végétale est mentionnée par le nom latin de sa plante d’origine suivi du terme « oil ». Par exemple pour l’huile d’olive, vous aurez « Olea europaea oil ». Pour une huile d’olive hydrogénée, vous aurez « Hydrogenated olive oil caprylyl esters ». Lorsque l’huile végétale est revendiquée comme actif, il faudra alors bien vérifier qu’existe sur la liste INCI « Olea europaea oil ». Renseignez-vous sur la qualité vierge ou raffinée de l’huile. Dans une huile raffinée, vous perdez la majorité des principes actifs même si elle est labellisée bio, alors que c’est ça qui compte pour votre peau ! Si vous souhaitez en savoir plus sur les propriétés des huiles vierges, nous vous parlons dans un précédent article du raffinage des ingrédients. 

 
Une norme internationale pour les cosmétiques naturels 

Afin d’aider le consommateur à voir plus clair et plus simpleune nouvelle norme internationale ISO 16128 est entrée en vigueur le 1er janvier 2018Elle décrit une méthode de calcul des Indices Naturel, d'Origine Naturelle, Biologique et d'Origine Biologique pour les ingrédients. Elle présente ainsi un cadre pour déterminer le Contenu Naturel, d'Origine Naturelle, Biologique et d'Origine Biologique du produit fini en se basant sur la caractérisation de ses ingrédients. C’est une norme et pas un référentiel. Elle ne détermine donc pas une liste d’ingrédients ou un seuil au-delà duquel le produit est qualifié bio ou naturel. Elle ne proscrit pas non plus l’usage d’ingrédients indésirables que vous pourrez détecter grâce aux diverses applications mobiles qui ont vu le jour en 2018. Ainsi pour chaque produit cosmétique, il est possible selon cette norme d’apposer sur l’emballage son indice de naturalité en se basant sur la part naturelle de chaque ingrédient composant le produit.  

Par ailleurs, un nouveau rapport d’étude sur les revendications « sans » devrait voir le jour pour application au 1er juillet 2019. Il stipule que l’étiquetage ne doit pas être de nature à induire en erreur et ne doit pas être dénigrant. Ainsi les mentions « sans » ou « 0% parabènes, … », jugées dénigrantes au regard du règlement cosmétique qui autorisent leur usage, ne pourraient plus figurer sur les emballages. Les seules revendications qui seraient autorisées sont « sans alcool » pour les bains de bouche, « sans ingrédient d’origine animale » pour les vegans et « sans acétone » pour alerter les consommateurs réticents à son odeur.  

 
Les applications beauté, une aide précieuse pour vous aider à trouver des cosmétiques sains pour la peau 

Afin d’améliorer la transparence sur le contenu des produits cosmétiques, plusieurs applications mobiles ont vu le jour : Yuka, Quel Cosmetic, INCI Beauty, PharmapocketCosmethics et CleanBeauty. Elles permettent d’apporter un éclairage sur l’innocuité des composants en décodant les ingrédients indésirables figurant en langage INCI peu accessible au commun des mortels, secret de fabrication oblige ! En fabricant peu conventionnel, nous vous donnons les clés de déchiffrage dans notre article comment déchiffrer la composition des cosmétiques. Le principe de notation est le même pour toutes. On vous donne quelques précisions ci-après sur les deux applications les plus utilisées.  

 

L’application Yuka, celle qui a scanné les aliments, s’attaque aux cosmétiques 

Déjà très connue et très utilisée dans le domaine alimentaire, elle a élargi en juin 2018 son application au champ cosmétique. Cette application analyse la liste des composants et affecte une note globale basée sur la présence d’ingrédients irritants, allergènes ou toxiques (perturbateurs endocriniens, cancérigènes, etc..). Une note sur 100 est attribuée à chaque produit avec un code couleur allant du vert au rouge. Les éventuels composants à risque vous sont mentionnés justifiant ainsi la note globale.  

L’association UFC-Que Choisir lance à son tour son application beauté et soins 

L'application «Quelcosmetic», lancée par UFC-Que Choisir, déchiffre aussi pour vous le contenu de vos cosmétiques. Elle affecte une appréciation sur le risque potentiel de toxicité des ingrédients allant du vert signifiant « qu’aucun risque n’a été identifié à ce jour » au rouge pour « l’existence d’un risque significatif ». Sur cette application, la toxicité potentielle des ingrédients est analysée pour chaque type de population : les bébés, les adolescents (3 à 16 ans), les femmes enceintes et les adultes.    


Des notations amenées à mieux décoder les cosmétiques naturels
 

Attention cependant à l’interprétation des résultats. Ces applications poursuivent l’amélioration leur logiciel d’analyse pour cibler le type de population ou affiner leur appréciation. En effet, actuellement ces applications dégradent par exemple la note en présence d’allergènes quelle qu’en soit l’origine ! Or la présence d’allergènes naturels n’est pas forcément un signe négatif. Les huiles essentielles, aux vertus attestées, renferment des allergènes naturels obligatoirement mentionnés en fin de liste INCI au-delà d’un certain pourcentage pour informer les personnes potentiellement allergiquesLe règlement cosmétique européen est un cadre sécuritaire qui impose déjà une concentration maximale. C’est l’art du formulateur de maitriser leur bon dosage pour l’efficacité de vos produits en respectant les limites imposées par la réglementation.  

 
 
Face à ce foisonnement d’applications, la fédération des professionnels de la cosmétique propose aux éditeurs d’application de statuer ensemble sur les méthodologies d'analyse.  

En attendant, on vous laisse découvrir les belles notes et appréciations de nos produits de soins sur ces différentes applications ou sur notre site, allez-y, à vos portables !  

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