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NEUROCOSMétiques : quand la peau parle au cerveau

De nos jours, la notion de beauté holistique, qui tire son nom de « holo » signifiant « entier » en grec ancien, est bel et bien établie. Elle illustre la notion d’une approche complète englobant l’état physique, mental, émotionnel et spirituel. Ainsi, au-delà des rituels de soins, la beauté holistique conduit à prendre soin de soi et de sa peau aussi par le biais du sommeil, de l’alimentation, de la santé, de la pratique sportive régulière, du mode de vie, pour un épanouissement harmonieux entre le corps et l'esprit. Les complémentes alimentaires ont été les premiers témoins de cette approche et ont été vite rattrapés par la percée des retraites de yoga, des séances de méditation, des pratiques de la respiration,  etc. 


Cette prise de conscience de l’impact de nos émotions, notamment sur l’amélioration de l’apparence de la peau, ne date pas d’hier. Nous savons tous que la tristesse se conjugue avec un teint terne et qu’inversement le bonheur affiche un visage radieux. Il est établi aujourd’hui que l’eczéma peut-être la manifestation d’une angoisse, le psoriasis d’une colère intérieure, l’acné d’une période de deuil ou de stress intense. Mais les recherches scientifiques ont apporté des preuves encore plus poussées sur le lien direct et étroit entre la peau et le cerveau. Mieux encore, il a été démontré que certains ingrédients cosmétiques ont un réel impact sur le bien-être émotionnel ! Ainsi est née la neurocosmétique, une discipline récente qui étudie les modes d’action des soins cosmétiques sur notre système nerveux cutané – partie du système nerveux périphérique – et donc par-delà sur notre bien-être émotionnel. Voyons ensemble de quoi il s’agit. 

NABILA

Mai

2024

1. Quel est le fondement de la neurocosmétique ? 

La neurocosmétique se fonde sur le fait que les cellules du cerveau et de la peau communiquent étroitement entre elles par le biais de connexions nerveuses. Ces fibres nerveuses intra-épidermiques sécrètent des neurotransmetteurs peptidiques ou non peptidiques, appelés aussi neuromédiateurs (telles que le neuropeptide substance P, le neuropeptide Y, l’endorphine, etc.). Ce ne sont autres que des messagers chimiques aux cellules cutanées et qui vont influer sur les fonctions de la peau. Les cellules cutanées peuvent elles aussi synthétiser et libérer des neurotransmetteurs. Ainsi, certains ingrédients cosmétiques ont la capacité, par exemple, de stimuler la sécrétion d'endorphine, qui n’est autre qu’un peptide secrété par un neurone (donc un neuropeptide), et donc de permettre de relaxer les muscles du visage et lisser les rides. Ils sont alors désignés par "ingrédients neurocosmétiques". 


Plus généralement, les ingrédients neurocosmétiques vont venir stimuler de manière ciblée des neuromédiateurs pour obtenir un résultat spécifique comme un éclat du teint, une réduction des rides, une stimulation de la production d’acide hyaluronique, une amélioration de la fonction barrière, une diminution des imperfections ou encore des inflammations de la peau.


2. Les voies d’action des ingrédients neurocosmétiques

Ces ingrédients peuvent traiter plusieurs problématiques. Mais les plus communs, aujourd’hui, visent à lutter contre les inflammations et plus généralement contre le vieillissement de la peau. La liste est longue et il ne s’agit pas ici de les lister mais plutôt de donner quelques exemples de leur mode d’action pour comprendre les voies d’action de ces fameux ingrédients. 


2.1. DES INGRÉDIENTS "NEURO-DÉSTRESSANTS" ET "NEURO-RELAXANTS"

Dans la vie moderne, notre organisme est soumis à un stress quotidien (pollution, rayons UV, manque de sommeil, conflits, etc.) qui perturbent l'équilibre physiologique de notre corps. Lorsque l'exposition à ces facteurs de stress est importante, les cellules de notre peau ne cessent de produire du cortisol, provoquant une inflammation et une mine fatiguée. En effet, la peau et le cerveau sont en communication pour coordonner les signaux de « danger ». Etant donné qu’ils ont la même origine, les cellules cutanées peuvent, elles aussi en présence de stress, produire du cortisol. Cette élévation du niveau de cortisol dans la peau entraîne une : 

  • augmentation du taux de sucre dans le sang qui favorise la « glycation » de la peau, endommageant le collagène et l'élastine, d’où une perte de fermeté et d’élasticité ;

  • sécheresse de la peau due à la réduction de la production d'acide hyaluronique associée à une augmentation de la perte insensible en eau ;

  • augmentation de l'apparence des rides et ridules ;

  • diminution de la fonction barrière et une perturbation de la cohésion de l’épiderme.

Les ingrédients neurocosmétiques ont été mis au point pour venir bloquer les enzymes responsables de ces effets néfastes du cortisol. 


Inversement, si les situations de stress peuvent affecter la peau, le toucher positif, comme les massages ou les câlins, peuvent conduire à la libération de neurotransmetteurs générant des sentiments de confort et de protection. Ainsi, les endorphines, grâce à leurs connexions avec les « centres du plaisir » du cerveau, se lient aux récepteurs d’endorphine de notre épiderme et améliorent la régénération cellulaire, la vitalité de la peau et la cicatrisation des plaies.  Cela a, d’ailleurs, ouvert une voie de recherche intéressante pour traiter en particulier les maladies de peau telles que la dermatite atopique et le psoriasis. 


Certains neurocosmétiques apportent aussi une réponse aux manifestations des peaux sensibles (tiraillements, picotements, brûlures, fourmillements, démangeaisons et inconfort) en agissant, via les fibres nerveuses, sur la libération des neuromédiateurs capables d'induire ces sensations d'inflammation, de douleur et de démangeaison. 


La problématique des taches pigmentaires est également traitée grâce aux ingrédients neurocosmétiques puisque ces taches sont la conséquences d’un taux de stress cellulaire élevé. En effet, les molécules de stress cellulaire et les neuropeptides épidermiques, en particulier le neuropeptide Substance P, jouent un rôle dans la formation des taches brunes. L’extrait de lys de mer, un des actifs phares de notre sérum éclaircissant "Voile Lacté", inhibe à la fois les facteurs de stress cellulaire et l’action du neuropeptide Substance P. Il empêche l’activation et donc la surproduction de mélanine, à l’origine des taches pigmentaires. Il réduit aussi la quantité de mélanine exportée à la surface de la peau. De ce fait, la taille et la coloration des taches se trouvent diminuées. Notre sérum "Voile Lacté" est donc un neurocosmétique. 


2.2. LES INGRÉDIENTS NEUROCOSMÉTIQUES POUR TRAITER LE VIEILLISSEMENT DE LA PEAU

On distingue le vieillissement intrinsèque, lié à l’âge, du vieillissement extrinsèque - lié aux comportements de vie, aux maladies, à la pollution et au photo-vieillissement. De plus, le tabagisme, certains médicaments et les rayons UV induisent la libération de médiateurs inflammatoires et la production de radicaux libres qui accélèrent le vieillissement de la peau. 


Ainsi au fil des ans, des changements anatomiques et physiologiques importants se produisent au niveau de la peau avec une diminution progressive de l'épaisseur, de l'élasticité et de la tonicité, accompagnée souvent de formation de dyschromies et de taches pigmentaires. 


Lorsque les cellules neuronales sont exposées au vieillissement, dit neuro-vieillissement, les messagers libérés par les neurones affectent la viabilité des fibroblastes provoquant le vieillissement de la peau, ainsi le neuro-vieillissement favorise le fibro-vieillissement. Le vieillissement des neurones influence la communication entre les nerfs et les fibroblastes diminuent la vitalité du collagène, de l'élastine, et des fibroblastes. 


De ce fait, des actifs neurocosmétiques ont vu le jour en ciblant le vieillissement des terminaisons nerveuses et en rétablissant une communication saine entre les nerfs et les fibroblastes permettant de réactiver la synthèse du collagène et de l'élastine et de régénérer les cellules dermiques affaiblies par le "messager du vieillissement".  


D’autres actifs neurocosmétiques ont été développés visant à favoriser la communication cellulaire via les neuropeptides et augmentant ainsi la capacité des cellules nerveuses à inhiber les effets du cortisol. 

 

Toujours grâce aux neurotransmetteurs, une variété d'ingrédients neurocosmétiques a été développée avec pour rôle un fonctionnement semblable au Botox et dont l’efficacité a été prouvée. 

 

Sans trop vous dévoiler d’informations sur notre prochain soin cosmétique qui verra le jour d’ici fin d’année, nous pouvons tout de même vous glisser qu’il renfermera un ingrédient neurocosmétique traitant le vieillissement de la peau. 

 

Pour conclure, il faut savoir que la neurocosmétique ne se limite pas pour autant aux soins de la peau. C’est aussi une approche holistique. En effet, outre les soins à base d’ingrédients neurocosmétiques, les neuromédiateurs peuvent être stimulés grâce au massage et à l’acupression, ou encore via les techniques de relaxation comme la méditation et des exercices de respiration.