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L'impact du sucre sur la peau & ses alternatives

Le sucre est aujourd’hui omniprésent dans notre quotidien et notre alimentation. Beaucoup d’entre nous entretiennent avec lui un lien tout particulier : il nous réconforte quand le moral n’est pas là, il est la récompense que les parents donnent à leurs enfants sages, il redonne de l’énergie presque instantanément... Mais s’il ravit les enfants et les adultes les plus gourmands, il peut aussi devenir un véritable poison s'il est consommé en trop grande quantité : risque de carie dentaire, surpoids, diabète, maladies cardiovasculaires... Et problèmes de peau ! Alors, comment a-t-il fait son chemin jusque dans nos placards ? Est-il forcément mauvais ? Comment agit-il sur la qualité de notre peau ? Pour tout comprendre, commençons par parcourir ensemble son histoire. 

NABILA

Juin

2024

1. Qu'EST-CE QUE LE SUCRE ET D'Où vient-il ? 

Le sucre est un aliment de base découvert en Asie plusieurs siècles avant JC. Il est arrivé en Europe au fil des croisades et est resté, pendant plusieurs siècles, une denrée rare, chère et, comme tout produit importé à l’époque, réservé qu’à quelques bourses. Ce n’est qu’à partir du 16ème siècle, que sa production augmente et que son prix baisse progressivement, le rendant ainsi plus populaire.  


Il existe 3 types de sucre qui diffèrent par leurs vitesses d’assimilation par le corps : 

  • Le sucre simple (ou monosaccharide) constitué d’une molécule de glucose ou d’une molécule de fructose. Il passe directement dans le sang à travers la paroi intestinale contrairement aux autres types de sucre qui nécessitent une transformation en sucres simples avant d’être absorbés par le corps. Son assimilation immédiate entraîne une hausse instantanée de la glycémie dans le sang. 

  • Le sucre double (ou disaccharide) constitué de 2 molécules (fructose et glucose). Notre sucre de table, le saccharose, en est un exemple type. 

  • Le sucre complexe (ou polysaccharides) constitué d’une chaîne de molécules. Sa transformation dans le corps en sucres simples est nettement plus lente et explique la sensation de rassasiement après leur ingestion. On les retrouve dans les céréales, les lentilles ou encore le potimarron. 

Le sucre qui est essentiel à notre survie est le sucre complexe. Lorsque nous mâchons longtemps un aliment contenant du sucre double ou complexe, des enzymes sont activés dans notre salive et produisent du sucre simple, comme le glucose, qui passe dans le sang. C’est le carburant qui produit l’énergie dont a besoin notre corps pour ses fonctions de base telles que la respiration ou encore les battements cardiaques. Le pancréas est l’organe du corps qui régule la quantité de sucre dans le sang en sécrétant l’insuline. Mais lorsque l’apport en sucres dépasse le besoin du corps, alors l’excès demeure dans le sang, puisque les cellules ne peuvent absorber qu’une certaine quantité. Cela déclenche à terme inflammations et maladies.  


Par ailleurs, le sucre active la sécrétion de dopamine dans le cerveau, hormone du plaisir, et crée ainsi inconsciemment dans le cerveau une préférence, voire une addiction, pour les aliments sucrés. 


La grande majorité du sucre que nous consommons aujourd’hui provient principalement de la betterave sucrière et est naturellement blanc. Le sucre de canne, ou cassonade, est naturellement roux. D’un point de vue chimique, il est presque exclusivement constitué de saccharose. 


Il existe un indice glycémique propre à chaque aliment qui mesure sa capacité à augmenter la glycémie dans le corps. Sa valeur est en référence à la valeur du glucose (100). Un aliment est considéré hyperglycémiant si son indice dépasse 50. Il n’est pas lié à la teneur en sucre de l’aliment. En effet, un aliment peut contenir peu de sucre mais avoir un indice glycémique élevé. Cependant, cet indice reflète une mesure de l’impact de l’aliment de façon isolée. Or, dans le corps, plusieurs interactions affectent la quantité de sucre ingéré, à commencer par la présence de fibres et de certaines matières grasses qui ralentissent son absorption.


2. lE RAFFINAGE DU SUCRE

Le raffinage est un procédé chimique sans danger par lequel passent tous les sucres, roux ou blancs, que nous consommons aujourd’hui. Il vise à rendre le sucre très blanc et très fin.  


Selon une logique répandue au Moyen-Âge, plus le sucre était blanc, plus il était pur, et donc plus il était cher. Le raffinage du sucre de canne, initialement brun/roux du fait des résidus de canne qu’il contient, permet alors d’obtenir un sucre blanc et sans goût. Même si le sucre de betterave sucrière est naturellement blanc, il connaît lui aussi un procédé de raffinage car c’est ce qui permet au sucre une longue durée de conservation et stockage, rendue nécessaire surtout pendant les périodes de guerres mondiales.  


Le raffinage consiste en une opération de blanchiment à travers plusieurs étapes afin d’éliminer les pigments de coloration et autres composants. Les étapes clés sont le lavage, la clarification, la décoloration puis la cristallisation, le malaxage, le turbinage et enfin le séchage. 


Ces diverses étapes de transformation chimique ont un impact sur la teneur du sucre en vitamines, minéraux et oligo-éléments. Ainsi, par exemple, d’après une étude intitulée “Extraction et raffinage du sucre de canne” publiée par le Centre de recherche, de développement et de transfert technologique en acériculture, 100g de sucre brun (non raffiné) contiennent :  

  • 85mg de calcium, contre 1mg pour 100g de sucre blanc raffiné 

  • 29mg de magnésium, contre 0mg pour 100g de sucre blanc raffiné 

  • 346mg de potassium, contre 2mg pour 100g de sucre blanc raffiné 

  • 0,111mg de vitamines B5, contre 0mg pour 100g de sucre blanc raffiné

Préférez donc le sucre de canne non raffiné, encore totalement pourvu de tous ces précieux nutriments, au sucre raffiné uniquement pourvu de calories ! Un vrai fléau et un véritable sujet de santé publique aujourd’hui dans la mesure où le sucre se cache partout, et surtout dans les préparations industrielles (même salées !).  


Même si L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) recommande de ne pas consommer plus de 50g de sucre par jour, soit environ 12 morceaux, il est fortement conseillé de ne pas sucrer vos aliments car l’apport quotidien est déjà assuré par les sucres complexes de votre alimentation que vous ne ressentez pas forcément. 


3. lEs effets du sucre sur la peau

La consommation de sucre en excès a d’importantes répercussions sur la qualité de notre peau. À commencer par la glycation, un phénomène où les molécules de sucre viennent se fixer sur les protéines de collagène et d’élastine entraînant leur rigidification par une sorte de caramélisation. La peau perd alors en élasticité, fermeté et tonicité, les rides apparaissent et se creusent. Plus la consommation de sucre est importante, plus cette réaction prend de l’ampleur et accélère le vieillissement cutané.  


La glycation concerne donc toutes les personnes qui consomment trop de sucre, et pas seulement les diabétiques ou les personnes en surpoids. Ci-après quelques conseils pour éviter la glycation :  

  • Privilégiez les aliments à index glycémique inférieur à 70. 

  • Privilégiez les cuissons douces à basse température telles que les cuissons au four à 180 degrés, à la vapeur, ou mijoté. Évitez les grillades et les fritures. 

  • Optez pour des anti-glycants comme les polyphénols, que l’on retrouve uniquement dans les végétaux tels que les pommes, le thé vert, les fruits rouges, les raisins, les dattes, les oignons... 

Un autre impact de la surconsommation de sucre réside dans l’action du facteur de croissance (l'IGF1). Ce facteur est une hormone sous contrôle de l’insuline qui, en cas de hausse d’insuline, va faire augmenter le taux de testostérone, et par-delà une surproduction de sébum favorisant ainsi l’apparition de boutons et d’acné. 


Enfin, la consommation excessive de sucre provoque de l’inflammation qui accentue le stress oxydatif et donc le vieillissement précoce de notre peau. 


4. Quelques alternatives au sucre raffiné

Mais alors, vers quels sucres se diriger ? Il est recommandé de privilégier les sucres complets, c’est-à-dire les sucres non raffinés, qui conservent donc tous leurs précieux minéraux et nutriments. Voici ci-dessous quelques alternatives plus saines et originales pour varier les plaisirs. Mais attention, leur pouvoir sucrant n’est pas le même, il ne faudra donc pas consommer une quantité équivalente.   

  • Le miel : il reste une alternative saine au sucre raffiné puisqu’il contient entre autres des minéraux, des vitamines, des acides aminés, des antioxydants, etc. Moins calorique, il a aussi un pouvoir sucrant supérieur ; 70g de miel remplacent 100gr de sucre. Portez attention cependant aux miels frauduleux, nombreux sur le marché européen. En consultant cet article de Foodwatch, vous découvrirez plusieurs conseils pour décoder l’étiquetage et la provenance de votre miel.  

  • Le sirop d’agave : proche du miel en texture et en pouvoir sucrant, le sirop d’agave est cependant un peu plus doux. Il est riche en de nombreux nutriments, notamment le fer, le calcium et le potassium.  

  • Le sucre de coco : lui aussi très riche en nutriments (fer, potassium, cuivre, zinc, vitamines B, polyphénols...), c’est un sucre très en vogue en ce moment notamment pour sa saveur. Il a un pouvoir sucrant supérieur ; 80g de sucre de coco remplacent 100gr de sucre. 

  • Le sucre de dattes : le meilleur pour la fin ! Il est probablement celui qui concentre le plus de nutriments, et ce n’est pas du favoritisme par rapport à notre actif phare 😊. Outre sa richesse biologique, Il est aussi très riche en fibres, qui permettent notamment de “filtrer” le sucre et ainsi de diminuer son impact sur notre santé. Pour plus d’informations sur les bienfaits de la datte, lisez notre article !  

Vous avez désormais toutes les clés pour une consommation plus saine du sucre. Chez L’ODAÏTÈS, nous aimons la gourmandise et sommes très épicuriennes, mais nous devons aussi préciser qu'au-delà de remplacer le mauvais sucre par du bon, il faut rester créatif pour diminuer sa consommation de sucre et veiller à composer des repas équilibrés (protéines/lipides/glucides) !