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Le vieillissement cutané

Le vieillissement n’est pas une maladie, c’est un phénomène naturel, lent et irréversible qui correspond à une évolution normale inscrite dans les gènes. Ainsi, nous ne sommes pas égaux face au vieillissement cutané et chacun a son propre programme. On vous explique. 

NABILA

Juin 2023

1.le vieillissement cutané   

Les modifications hormonales de ménopause et de l’andropause font partie intégrante de ce vieillissement. C’est ce qu’on appelle le vieillissement intrinsèque.  

Mais il existe aussi le vieillissement extrinsèque résultant des facteurs non génétiques et sur lesquels il est possible d’agir pour ralentir le vieillissement et vieillir dans de bonnes conditions. Ces facteurs ont pour origine : 

  • Une mauvaise alimentation qui va favoriser le stress oxydant au niveau cellulaire  
  • Le stress vécu au quotidien 
  • Le tabac qui jaunit et rigidifie la peau causant un vieillissement prématuré  
  • Le soleil qui est bon pour la peau mais peut vite devenir un ennemi 
  • La pollution 

L’effondrement de la production d’œstrogènes à la ménopause (rôle dans la teneur en eau, en AH, et du taux de collagène) accélère le phénomène de vieillissement.  

Pour prévenir et éventuellement réparer les dégâts, voyons comment les mécanismes d’action s’opèrent au niveau cellulaire et au niveau moléculaire.


2. Les traductions du vieillissement cutané 

2.1 Le vieillissement, cellulaire et moléculaire, non visible

Le vieillissement cutané se traduit par un ralentissement de la « machinerie cellulaire » : la prolifération cellulaire diminue, la communication entre les cellules s’altère et le renouvellement cellulaire ne s’effectue plus à l’identique.  
Ainsi la matrice extracellulaire - macromolécules remplissant l’espace entre les cellules – s’affaiblit et n’assure plus correctement sa fonction principale de consolidation, cohésion, interaction et circulation de l’information des cellules entre elles. De manière générale, tous les acteurs d’hydratation cutanée se raréfient en allant des lipides et des facteurs naturels de l’hydratation (NMF) de la couche cornée, des aquaporines - canaux hydriques - des membranes cellulaires jusqu’à l’acide hyaluronique présent dans le derme. Il y a perte de la matière de la matrice extracellulaire.  
A cela se rajoute la formation de processus d’oxydation de deux natures : 
  • L'oxydation chimique (liée à l’intervention d’un acteur toxique telle la pollution, le tabac, l’alcool, le rayonnement lumineux, etc.). Signalons à ce propos le phénomène de glycation induit par le tabac qui affecte directement l’efficacité du collagène et de l’élastine et génère ainsi rides et vieillissement prématuré. 
  • L’oxydation enzymatique (liée aux processus inflammatoires) qui augmente avec l’âge. 
Lors de ces processus, naissent des radicaux libres – des molécules possédant sur leur orbite externe un électron « célibataire » – qui sont très instables et potentiellement nocifs vis à vis des lipides cellulaires, du collagène, des fibres élastiques et également au niveau de l’ADN. Ils sont produits dans toutes les cellules lors du métabolisme cellulaire et en particulier lors d’exposition aux UV, au tabac, à la pollution, etc.. 
Les enzymes antioxydantes de notre organisme les combattent pour les neutraliser mais si elles sont insuffisantes ou débordées, on assiste alors à un stress oxydatif causant inflammation et dommages cellulaires et donc vieillissement prématuré. 
Enfin, lors du vieillissement, les cellules se renouvellent de moins en moins en à l’identique. Ainsi lors de la réplication de l’ADN, les extrémités des chromosomes ne contenant aucune information génétique (télomères) sont moins bien dupliquées et se raccourcissent avec l’âge et aussi sous l’effet du stress et de l’inflammation. 

2.2 Le vieillissement visible au niveau macroscopique

Avec le vieillissement, toutes les couches cutanées se modifient même si les altérations fondamentales prédominent dans le derme. Les manifestations sont multiples.  

La couche cornée - couche superficielle de l’épiderme- s’épaissit, le derme s’amincit et se fragilise avec une rigidification du collagène et des fibres élastiques et l’hypoderme est altéré par les phénomènes oxydatifs. Ainsi, la peau perd sa souplesse et fermeté, se ride, devient plus lâche et moins performante aux chocs. Elle est beaucoup sujette à la déshydratation. Elle se distend, glisse vers le bas sous l’effet de la pesanteur, perd son éclat et s’assombrit.

Toutes sortes de défauts de la peau peuvent être observés, dont les plus fréquents sont des taches (hypo ou hyperpigmentation) ou des problèmes au niveau de la microcirculation cutanée. 

Il faudra donc agir à plusieurs niveaux pour retarder l’effet du vieillissement avec des soins cosmétiques :  

  • Maintenir la peau hydratée en agissant sur tous les acteurs d’hydratation 
  • Freiner l’action des radicaux libres (agent oxydant) 
  • Réduire les phénomènes inflammatoires 
  • Protéger la peau des rayonnements UV  
  • Prévenir et réduire l’hyperpigmentation 
  • Stimuler la synthèse du collagène et autres protéines de la matrice extracellulaire 


3. Les actions contre le vieillissement cutané

Il faut savoir qu’assurer une bonne hydratation de la peau est un facteur majeur et essentiel car l’hydratation intervient non seulement dans la mécanique de la peau, mais également dans tous les phénomènes inflammatoires et d’hyperpigmentation. 

Il faudra aussi protéger les cellules et doper la circulation sanguine dans et autour des tissus pour les nourrir. 

3.1 L’hydratation : premier geste de prévention

La première règle fondamentale pour bien s’hydrater est avant tout de boire !  

L’hydratation intervient à plusieurs niveaux des couches de la peau.  

Le film hydrolipidique, émulsion composée de substances lipidiques et de substances hydrophiles, est une première barrière de protection.   

L’eau est fixée à l’intérieur des cellules par une fabrication continue de facteurs d’hydratation cutanée (appelés NMF) constitués d’acides aminés, de sucres, d’acides organiques, de toute une série d’ions et d’urée.  

Des protéines particulières appelées aquaporines assurent le transport de l’eau à l’intérieur de la cellule à travers les membranes cellulaires.  

L’acide hyaluronique permet de stocker l’eau à l’intérieur de la peau. Il agit comme une éponge en captant et maintenant l’eau. Sa qualité et sa quantité diminuent avec l’âge,  

L’expression des gènes joue également un rôle dans l’hydratation cutanée.  

3.2 La protection solaire 

La deuxième règle essentielle est la protection solaire. Les rayonnements UVB et UVA entraînent de grands dégâts cutanés au niveau de l’épiderme pour les premiers et au niveau du derme pour les seconds. Même si sous l’action de ces UV, les cellules de l’épiderme sécrètent des hormones qui deviennent des neuromédiateurs délivrant plaisir et relaxation, il n’empêche qu’il essentiel de faire appel aux écrans solaires pour limiter les dégâts des UV soit en les absorbant, soit en les réfléchissant. 

Pour agir contre l’hyperpigmentation résultant d’une surexposition aux UV, on peut soit inhiber l’action de l’enzyme tyrosinase ou de certaines hormones pour empêcher la production de mélanine, soit intervenir sur la migration de la mélanine à la surface de la peau pour éviter l’apparition et la multiplication de nouvelles taches.  

A ce propos, notre sérum « Voile lacté » agit à plusieurs niveaux : d’une part sur la taille et la coloration des taches existantes, d’autre part contre la synthèse de mélanine à l’origine de la coloration et enfin contre l’export de la mélanine en surface prévenant ainsi l’apparition de nouvelles taches. 


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3.3 La stimulation du turnover cellulaire 

L’exfoliation chimique ou mécanique consiste à détacher les cellules mortes de l’épiderme. Elle réduit de ce fait, l’épaisseur cutanée et stimule tout le métabolisme de régénération cellulaire à la base en stimulant la naissance de nouvelles cellules dans le derme. Elle dope ainsi la synthèse du collagène et de l’acide hyaluronique.

3.4 Les antioxydants 

Les antioxydants sont des molécules permettant d’agir contre les radicaux libres ou sur les produits d’oxydation issus de leur réaction avec les autres substances. Ils nous protègent donc du vieillissement cellulaire.  

Il existe de nombreuses sortes d’antioxydants : des enzymes, des vitamines (vitamine E,C,A,B, lycopène, Niacinamide), des oligo-éléments (zinc, sélénium), des peptides (rôle de catalyseur) ou encore des polyphénols, molécules principalement produites par les végétaux (thé vert, dattes, etc..).  

 

Enfin, il ne faut pas négliger l’aspect neurologique, c’est-à-dire l’aspect sensoriel, pour la prévention du vieillissement. En effet, les dernières études démontrent qu'il existe des peptides neurotransmetteurs qui agissent, au niveau neuronal, comme un messager de détente musculaire qui induit une amélioration de l’apparence de la peau et notamment des rides. 


Cela dit, on reste aveugle devant les traces inéluctables du temps sur notre corps et sur notre visage jusqu’au jour où… le regard des autres nous renvoie et nous met face à l’invraisemblable vérité et c’est là qu’il faut rappeler à notre mémoire que vieillir est une chance…et qu’il faut apprendre à cultiver le plaisir de regarder vieillir tendrement notre visage et celui des êtres chers autour de nous. 

Concluons par cette très jolie citation de Victor Hugo « Mon corps décline, ma pensée croît. Sous ma vieillesse, il y a une éclosion ».